L'arrivé à Oxford : 24/10/2016 Messages : 275 La monnaie anglaise (£) : 351
Re: keep this love in a photograph ✻ eliès, Jeu 8 Déc - 21:41
❝ keep this love in a photograph ❞Tu parles un petit peu de toi. Des choses qui seraient susceptibles de l'intéresser. Ou non. Dans le fond, tu n'en sais rien. La seule certitude que tu as, c'est que ça te fait du bien. Quelque part, tu reviens sur les choses qui t'ont fait souffrir par le passé, sans te pencher sur les détails insignifiants de ta modeste vie. Cela n'a rien à voir avec une thérapie, non, bien sûr que non, mais ça t'apaise, dans un sens. Tu lui souris, ravi d'avoir rencontré quelqu'un d'aussi sympathique et agréable qu'Elliott. Tu lèves les yeux vers lui alors que tu lui parles de ton cursus scolaire. Tu te mets à rire en le voyant lever les bras vers le ciel. « Cela se voit tant que ça ? » Tu demandes, ne pouvant t'empêcher de rire. Sa présence te fait tellement de bien. Le reste du trajet se fait en silence. Pas ce genre de silence pesant et lourd, bien au contraire, un silence bel et bien apaisant. Une fois dans le café, tu peux observer une scène tellement adorable entre ces deux personnes, que tu as même la sensation que tu ne devrais pas être en train de regarder. Tu baisses les yeux sur tes chaussures, jusqu'à ce que tu entendes ton prénom. « Enchantée, madame. » Un sourire se dessine sur ton visage alors que tu fais un signe de la tête en guise de bonsoir. Cette dame te fait penser à ta tante : toujours le mot pour rire (ou mettre mal à l'aise). Tu te mets à rire nerveusement en l'entendant, mais tu la remercies. Tu ne sais jamais comment prendre un compliment. Tu n'as jamais su. Et tu ne le sauras certainement jamais. Pourtant, Marg enfonce le clou encore plus loin. Les tourtereaux. Tu ne sais plus où te mettre. Le rouge te monte aux joues. Finalement, les lignes du parquet sont très intéressantes. Tu te racles la gorge et relèves la tête lorsque vient le moment des commandes. Tu acquiesces en sentant le regard d'Elliott sur toi. Un chocolat chaud sera parfait. Tu t'installes confortablement au comptoir et attends ta commande. Tu te tournes vers le jeune homme. « Ne t'en fais pas pour ça. Elle me fait énormément penser à ma tante. Vous vous connaissez depuis longtemps ? » Tu demandes. Tu ne sais pas vraiment où mener cette conversation. Loin de cet objectif d'appareil photo, tu as la sensation de ne plus exister. De ne plus être quelque chose de possiblement important aux yeux du jeune homme. « Et, hum. Sinon. Cela fait longtemps que tu habites ici ? »
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Re: keep this love in a photograph ✻ eliès, Jeu 8 Déc - 22:20
Le grand rouquin aux yeux clairs aperçut la gêne d'Hermès lorsque Marguerite la propriétaire du salon de thé les appela « tourtereaux », c'était une petite blague, un peu lourde certes, qui sembla le mettre mal à l'aise. Elliott avait l'habitude des manières parfois grossières ou indiscrètes de la dame, c'est pourquoi il n'en était pas devenu tout rouge, quoi qu'un peu embarrassé pour Hermès, il n'avait pas envie de lui donner mauvais impression. En si peu de temps il semblait se soucier de ce que le jeune homme pouvait penser de lui, car sa présence lui était agréable, et peut-être même plus que sa présence. Ça allait au delà de l'intelligible, quelque chose qui se tenait dans le Sentir pur, qui était dans l'air, quelque chose comme, nous pouvons l'avouer à présent, de la séduction. Elliott l'observait regarder le plancher pour ne pas signifier sa gêne, ca le rendait adorable, Elliott était un peu intrigué par les sentiments qu'il commençait à percevoir. Puis Le jeune brun releva à nouveau les yeux pour lui dire que ce n'était pas grave, et pour lui demander depuis combien de temps ils se connaissaient. Elliott posa les coudes sur la table, et commença à regarder ses mains en lui répondant.
« Ca fait... Deux ans, j'crois bien. Je suis arrivé à Oxford quand j'avais dix-huit ans et... Je ne connaissais rien aux choses de la ville. En fait je viens d'un milieu où je n'ai jamais eu l'occasion de me confronter à la vie citadine... Bref. »
Il releva les yeux vers Hermès, s'entrelaçant les doigts, la parole un peu nerveuse, le regard sincère.
« Quand je suis arrivé j'avais juste un sac sur le dos, je n'avais aucune idée de comment trouver un logement ou du travail. Ce jour même je suis entré dans ce salon de thé, et ma foi, je crois que Marguerite l'a ressentit... Elle est venue faire ma connaissance, et par la suite elle m'a hébergé pendant un mois, m'a fait travaillé dans le salon le temps que je me fasse à la vie d'ici. »
Il répondit par la suite à sa deuxième question.
« Du coup ça fait deux ans que j'habite là, ouais. En fait quand je suis arrivé j'avais déjà été accepté à l'université, il ne me manquait juste le logement et les revenus. Et toi ça fait combien de temps que tu habites ici ? Tu es en quelle année d'étude ? Ca te plaît ? Ça m'a tenté, histoire de l'art, peut-être que j'aurais dû choisir ça... »
Hermès T. Gray
✻ membre de la wadham hall
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Re: keep this love in a photograph ✻ eliès, Dim 11 Déc - 0:13
❝ keep this love in a photograph ❞Tu regardes autour de toi alors que les deux grands-amis discutent un petit peu. Tu as la sensation de déranger dans ces retrouvailles, de ne pas être à ta place. Pourtant, cette femme te fait penser à ta tante : toujours le mot pour rire, pour taquiner. C'est donc tout naturellement que tu sais qu'elle est quelqu'un de bien. En attendant ta commande, tu poses tout un tas de questions à ton camarade. Visiblement, cela n'a pas l'air de le déranger plus que ça : il te répond. Il se confie à toi, même. Tu écoutes son histoire, sans perdre une seule miette du chemin qu'il a dû parcourir pour en arriver là. Tu te sens même peiné d'apprendre tout ceci. Cette Marg' est décidément une femme en or. « Tu n'avais pas de famille ? Personne à qui demander de l'aide ? Des amis ? Hormis, Marg. » Tu demandes avant de te reprendre, pensant que tes questions pouvaient être dérangeantes pour quelqu'un que tu connais à peine depuis quelques heures. « Pardonnes-moi. » Tu t'éclaircis la voix. « Tu n'es pas obligé de répondre. » Tu remercies la dame lorsqu'elle vous apporte vos boissons, la gratifiant d'un grand sourire sincère. Tu trempes tes lèvres dans le chocolat chaud qui te fait tant envie depuis que l'air froid est entré en contact avec ta peau pour la première fois de la journée, alors que tu l'écoutes. Doucement, tu reposes la tasse dans la soucoupe. « Je suis arrivée la veille de ma rentrée en première année. La même année que toi, je présume ? Oui, beaucoup. Tu peux toujours venir à assister à un de mes cours. Je suis sûr que le professeur ne se rendra compte de rien : il a une si mauvaise vue qu'il n'est pas capable de voir à trois rangées devant lui. » Tu te mets à rire. Sa présence t'apaise. Tu te sens bien. Juste bien. Il arrive à te mettre à l'aise en toutes circonstances. Dans le fond, tu espères que tu convoques les mêmes sentiments en lui.
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Re: keep this love in a photograph ✻ eliès, Ven 16 Déc - 22:43
Elliott se sentit particulièrement touché de l'attention que lui portait Hermès, à lui poser ces questions personnelles, à propos des personnes sur qui il aurait pû compter lorsqu'il est arrivé en ville. Un instant avant de lui répondre il songea à sa mère, avec qui il est arrivé de la Bulgarie, sa mère avec qui il a vécu le décès de son père, sa douce mère qui l'a éduqué et choyé depuis son enfance. Une femme belle, intelligente, affectueuse, qui a tissé un lien très fort avec lui. Mais lorsque son père mourut il y eu comme une brisure au sein de la famille, et Elliott sentit aussitôt qu'il se devait de s'émanciper de tout ce qu'il avait acquit en Bulgarie, et avec ses parents. Il repartirent s'installer en Angleterre, mais c'est là que le jeune homme décida de trouver sa voie, seul. Alors lorsqu'il arriva à Oxford, sans connaître personne, il du faire d'autres connaissances, et apprendre ce qu'une ville pouvait enseigner, en terme d'expérience existentielle, avec son lot de découvertes et de galères. Il s'apprêta à lui répondre lorsque ce dernier s'excusa de sa curiosité, Elliott sourit, presque gêné, puis prit la parole.
« Ne t'excuses-pas, y a pas d'mal. »
Il humidifia ses lèvres en regardant Hermès, souriant, naturel. Il n'éprouvait aucun mal à parler de lui ou de son passé, il n'avait rien à cacher, bien que reporter quelques souvenirs puissent refaire sortir des moments de vulnérabilité. Il reprit la parole.
« Non, personne vivant à Oxford... A vrai dire c'est ce que je cherchais en arrivant ici, l'inconnu. Et je l'ai trouvé, et ca a été difficile pour moi de m'adapter... ca l'est toujours. »
Au moment où il terminait sa phrase Marguerite refit son apparition avec un plateau tenant le chocolat chaud et la théière. Elle posa les effets aux deux jeunes hommes et repartit en laissant un clin d’œil bienveillant à Elliott. Silencieusement il lui répondit par un sourire et ancra aussitôt son regard sur Hermès, intéressé par sa personne et la tournure que prenait cette rencontre. Ce dernier commença à le parler de son arrivée dans la ville, pour sa première année d'étude, auquel Elliott acquiesça pour lui confirmer leur même année ensemble. Pendant qu'Hermès parlait Il verser langoureusement le thé dans sa tasse, puis lorsqu'il lui dit qu'il pouvait venir à un de ses cours il eu comme un doux rictus. Une pensée agréable lui vient en tête, celle de s'installer à ses côtés en classe ou en amphithéâtre. Il leva les yeux vers lui en souriant, reposant sa théière.
« Avec plaisir ! Quand tu veux. Vraiment, ca m'intéresse beaucoup.. Mais je n'ai pas forcément envie de distraire... »
Comme une étincelle de malice se glissa dans la lueur de ses yeux verts, ce sourire toujours gardé au coin des lèvres rendait son visage presque angélique. Presque, s'il n'avait pas cette expression aussi espiègle, à la fois délicieuse et désarmante. Puis il se mordit doucement la lèvre inférieur en baissant les yeux, portant la tasse chaude à sa bouche pour une lente gorgée.