Come to Daddy •• Hermione

Le théâtre, quel bonheur que de se mettre dans la peau d'un autre, quand je fais du théâtre, je me sens si vivant, si moi même. La comédie est une partie de moi, ça me permet d'oublier l'espace de Quelques heures les maux de mon existence.
Debout devant mes élèves, prenant des notes et buvant chacune de mes paroles, je leur explique l'importance de se renseigner sur lunivers de leur personnage que ce sois à la télé au cinéma ou au théâtre, ça reviens au même. Etant moi même un acteur comédien, je sais l'importance de l'autour personnage.
Vêtu d'un sous pull blanc, d'un jean gris et d'une paire de basket de toutes les couleurs les plus flashy qui existe, mes longs cheveux châtain accroché en chignon bas. Mal rasé comme d'habitude, portant ma croix comme toujours. Ouais j'ai un peu un look hipster mais c'est pour les besoin d'un film.

M’étonnant devant le calme devant l’amphi j’hésitais un peu à entrer pour mon cour de théâtre, celui-ci devait commencer dans une dizaine de minutes et habituellement il y avait toujours une foule de gens qui discutais et là, personne. Je le sentais pas, le cour n’était pas annulé, on aurait reçu un mail et une dizaine d’étudiant aurait exprimé leur joie sur les réseau sociaux. Alors je jetais un regard à mes messages mais rien. Je finis par décider de rentrer dans l’amphi et de m’installer en attendant les autres mais quand je poussais la porte avec toute ma joie et ma bonne humeur, je me sentis ridicule. Tout le monde était assis et le prof en plein cour. Je jetais un œil à l’horloge, ah bah oui 10h20 au lieu de 9h30. Je me sentis rougir et ça ne s’arrangea pas quand un de mes camarades se mit à applaudir avant de crier « Bravo Mionne nouveau record » C’est vrai que le retard et moi c’était une grande histoire d’amour. Je m’assis en silence au fond, applaudit par la moitié de la promo. Quand cinq minutes plus tard tout le monde se leva, je dus descendre vers le bureau récupérer le document distribué en début de cour. J’allais fuir sans demander mon reste quand le prof m’interpella.

Je ne voulais pas me faire remarquer, je détestais ça en fait mais de toute évidence le prof ne comptait pas laisser passer mon retard. Je grimaçais quand il me demanda s’il pouvait me parler quelques instants. Je passais nerveusement ma main sur mon cou et cramponnait un instant la croix que je portais en pendentif, seul souvenir de ma famille biologique, elle me venait de ma mère il me semble, je me souvenais juste d’une fillette me la donnant. Et comme toujours quand un truc m’agaçait, je lançais un juron mais pas en anglais ou en français, je sectionnais ma langue maternelle, je n’avais plus trop de souvenir de celle-ci mais je gardais un beau répertoire d’insulte. Je lâchais l’équivalent d’un fait chier puis rangeais mon cour dans mon sac « Je suis vraiment désolé monsieur, ça ne se reproduiras plus, je suis juste Hermione, la reine des boulettes, j’étais persuadé que le cour commençais maintenant » Le jour où j’arriverais pas en retard à un seul cour, il faudrait sérieusement s’inquiéter. Et puis là rien n’aidait, avec ma mère qui ‘m’avait mentit et le retour de Julian, je ne savais plus où donner de la tête.

Je ne remarque pas immédiatement que mon prof fixe le pendentif avec lequel je joue nerveusement. Mais je remarque qu’il ne semble pas très bien. Ce n’est pas plutôt l’inverse qui devrait se passer ? Après tout s’il veut il peut me créer des soucis, ce n’est pas la première fois que je suis en retard et j’ai déjà été prévenue. Si je ne me ressaisie pas je pourrais finir par me faire virer, mais surtout je pourrais finir par me voir refuser l’adoption, en effet sans étude pas de métier, sans métier pas d’étude et sans étude, pas de bébé. Et ça je ne le supporterais pas, j’ai perdu ma petite fille, je ne peux pas perdre l’enfant qu’on m’a présenté comme potentiellement la mienne dans quelques mois, semaines. Je le vois reculer l’air troublé « Monsieur vous vous sentez bien ? » Je me demandais pourquoi il réagissait comme ça, j’avais juste eu du retard, une heure certes mais bon pas la peine de se mettre dans un tel état. Sa question me surpris soudainement, je resserrais ma main que mon pendentif avant de balbutier « Je ne sais plus trop, je l’ai depuis toujours je crois… mais pourquoi ça vous intéresse ? » Je ne comprenais pas en quoi ça le regardait en fait. Je finis par revenir à ce qui m’intéressait « S’il vous plait, je sais que je mérite un avertissement mais ce n’est pas que la fac, s’il vous plait, j’ai une démarche importante en route et … vous pouvez passer l’éponge ? Juste cette fois » J’étais même prête à payer s’il le fallait, j’étais désespérée, je ne voulais pas perdre un nouveau bébé.

Quand il accepta de passer l’éponge sur mon retard qu’on pouvait considérer comme une absence même. Je poussais un long soupir avant de lui répondre « Merci, merci beaucoup monsieur » Il n’avait pas idée de combien il m’aidait là. Je m’en serais tellement voulut de me prendre un rapport de discipline et de me voir privé de l’adoption de cette petite fille, je l’avais vu seulement trois fois mais ça m’avait suffi pour tomber amoureuse d’elle, c’était ma fille et personne ne pourrais me la prendre. Je le remerciais de nouveau et entamais de remonter vers la sortie. Je pensais la discussion close mais il m’interpella. Il parla de nouveau de mon pendentif, à ma mère, qu’est-ce qu’il racontait et comment il pouvait le connaitre plus que je ne le connaissais moi-même. Je me retournais pour le regarder « Ma mère ? Et laquelle hein ? Celle qui m’a abandonné sans remord devant un orphelinat ? Ou celle qui m’a mentit en déclarant morte la personne la plus chère à mon cœur ? » J’étais devenue rouge, énervée au possible mais s’il y avait bien des sujets à ne pas évoquer en ce moment c’était mes parents. Je me rendis soudainement compte que je ne parlais pas à un ami mais bien à un prof et balbutiais « Désolé, je me suis emportée »  

Maintenant je suis suffisamment énervé et je n'ai qu'une seule envie c'est simplement partir, loin de cet amphi. J'ai envie de retrouver mes amis les laisser me charrier sur mon retard si ça leurs chantent même je m'en moque au final après tout j’ai l’habitude. Mais lui ne semble plus vouloir me laisser partir. Pourquoi j'ai sortis cette croix ? Habituellement elle reste sous on haut bien caché à l'abris. Petite je lui prêtais des vertus miraculeuses je pensais que c'était un porte-bonheur car il me venait de ma famille biologique mais depuis l'accident je la garde plus par habitude, car pour le côté protection on repasseras. Quand il la voit et qu'il en parle-je sens la colère monter en moi et quand il affirme savoir qu'elle est à ma mère on m'a définitivement perdue. Il me parle de mes parents biologiques. Et comme il prend le partit de mon père il ne faut pas être très futé pour faire le lien, pourtant je n’ai pas envie de le faire, ne pas avoir de parents biologiques j’y suis habitué. Je lâche donc d’un air énervé « Oh mais quel pauvre homme ! C’est vrai que je devrais le remercier, grandir sans repère c’est super ! Il était plein de remord mais même pas capable de laisser une pauvre lettre ! » Je secouais la tête, il se payait ma tête voilà tout je soufflais « Je salut ‘l’originalité hein, celle-là on me l’avait jamais faite ! Mais ça ne colle pas je n’ai pas de sœur, enfin pas de sœur biologique ! » Je le regardais « C’est bon je peux partir ? ou vous allez me sortir « je suis ton père » en mode star wars ? »