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Elliott Peter Carrov
CITIZEN ✻ habitant d'Oxford
L'arrivé à Oxford : 02/11/2016 Messages : 101 La monnaie anglaise (£) : 88
Re: keep this love in a photograph ✻ eliès, Dim 20 Nov - 16:19
Assit sur son petit canapé face à sa table basse, le jeune homme s'occupait silencieusement de son orchidée. Des jambes à moitié écartées de chaque côté de la plante faisaient comme de grandes équerres tant il est grand. La plante avait aujourd'hui abandonné sa dernière fleur, il était temps de tailler la hampe et de changer de substrat. Avec beaucoup de délicatesse il s'adonnait à ce travail, comme il avait auparavant observé sa mère faire. Une fois finis il se lava les mains, posa le pot à une une fenêtre couverte d'un rideau opaque, il sait combien les orchidées sont sensibles a la lumière, et commença à arroser toutes les autres plantes qui régnaient dans son appartement. Son appartement était petit et cosy, vingt-cinq mètres carrée de chaleur, de lumières, de couleurs chaudes, de plantes et d'objets originaux en tout genre. Un petit chez soi qu'Elliott vit comme un abris, une grotte dans laquelle se cacher, surtout en ce moment. Elliott vit très mal sa nouvelle vie à Oxford, loin de la Bulgarie, loin de la campagne, des choses simples, loin de son père qu'il ne reverra jamais. Tout ce manque et ce dépaysement liés au deuil font un étrange mixe assez indigeste, qui rend le jeune homme irritable, lunatique, parfois dépressif, lui qui est pourtant si doux et aérien. Bien heureusement il trouve toujours un moyen de s'évader, de se libérer de ses fardeaux, et la photographie est là pour l'aider à faire à la fois des rencontres, et trouver de la beauté en tout ce qui lui entoure.
Pas plus tard que ce midi il aperçu un jeune homme dans les couloirs, ses mouvements, ses gestes, sa présence, avaient quelque chose de fascinant, de beau, d'attirant. Mais cette attirance là n'a rien de sexuelle, elle réside dans la curiosité, dans les sensations que ce qui émanaient de ce jeune homme aux traits asiatiques lui procuraient. Plus tard il le re-aperçu au réfectoire, qu'il prit comme un signe pour aller à sa rencontre. Ce qu'il fit, il s'assit devant lui sans demander la permission et lui donna sa carte. Un brin craintif, réservé et intéressé Elliott ne lui dit que quelques mots : « Salut, j't'ai vu tout à l'heure... J'aime bien ce que tu dégages, j'aimerais beaucoup de prendre en photos... Tiens.. » Il sort vite un cahier de son sac, déchire un bout de papier, sort son crayon et lui note son adresse. « Passe quand tu veux. » Et sans donner plus de détails, même pas son prénom, il fila rapidement comme un voleur. C'était tout de même une tentative audacieuse, et inespérée, qui aurait cru que le jeune homme du réfectoire allait accepter et ce pointer à son adresse ce jour là ! Peut-être qu'en un brin de temps il avait réussit à cerner toute la douceur de son regard derrière ses brèves paroles nerveuses.
Il est 17:05, on toque à la porte, Elliott pose son pichet d'eau qui lui sert d'arrosoir, s’essuie les mains et part à la porte pour ouvrir. Le garçon du réfectoire se tient devant lui, hésitant, il lui parle mais surprit Elliott entend sa première phrase à moitié. Il reste planté là, à le regarder, puis émerge enfin lorsque le jeune homme lui temps la main, puis lui sourit sincèrement, comme un gamin.
« Heu... Oui ! Oui, moi c'est Elliott, Hermès tu dis ? C'est original, j'aime beaucoup. »
Il lui sert la main tout en souriant, ne le lâchant pas des yeux.
« Hermès tu arrives au meilleur moment de la journée, les lumières sont magnifiques et ne vont que s'embellir et le couché de soleil. Je te propose qu'on ne perde pas de temps et qu'on parte tout de suite, j'ai des idées de lieux en tête... »
Puis il ouvre grand sa porte d'entrée et d'un geste de main l'invite à rentrer.
« Viens rentre, je vais préparer mon appareil, ca prend 5 minutes. »
Puis d'un pas rapide il se dirige vers son appareil photo, qui est un argentique et donc qui demande effectivement à ce que la pellicule soit enlevée et qu'elle soit remplacée par une autre lorsqu'elle est terminée.
Hermès T. Gray
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Re: keep this love in a photograph ✻ eliès, Dim 20 Nov - 17:14
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Elliott Peter Carrov
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Re: keep this love in a photograph ✻ eliès, Dim 20 Nov - 22:19
Elliott enlève la pellicule de son argentique et la range soigneusement dans sa petite boîte qu'il place ensuite au frigo pour en conserver le film, et tendis qu'il recharge son argentique il entend la question d'Hermes. Tout en restant les yeux rivés sur son appareil, et concentré sur la mise en place de la pellicule dans l'objet il lui répond, avec calme et assurance.
« Je ne cherche pas de mannequins. Ce ne sont pas des corps que je photographie, mais des personnes. »
Puis il lève les yeux à nouveau et cherche le regard du jeune homme, un sourire en coin.
« Tu as quelque chose qui m'a interpellé. Comme une aura, quelque chose qui ne peux pas se percevoir seulement avec les yeux... Certains mannequins n'auront jamais cette aura. Certains photographes se trompent totalement de cible. »
Tout en lui avouant ca son visage s'était adoucie, il continuait de s'occuper de l'appareil, de façon machinale. Il remarqua rapidement que Hermès manquait de confiance en pensant qu'il n'avait pas ce qu'il fallait pour être reconnu, et en lui répondant il n'avait pas cherché à le rassurer, il lui avait simplement dit ce qu'il pensait. Il lui avait répondu de la façon la plus pure possible. Pour affirmer ces choses là Elliott était plein de certitudes, d'ailleurs il lui est arrivé que cela le desserve, mais il ne serait pas ce qu'il est, sans ses certitudes, qui ne sont ni plus ni moins que des vives intuitions, orientées par une sensibilité à la fois aiguisée et à fleur de peau. « Tu voudrais que l'on aille où ? » demanda le jeune brun. A cette question, Elliott arrêta toute activité pour le regarder droit dans les yeux et lui répondre :
« Un lieu super cool. Tu verras, ca te plaira. »
A ceci il mordit instinctivement un coin de sa lèvre inférieur en souriant, un air malicieux et enfantin s’immisça sur son visage, tandis que les jolis rides à la commissure de ses paupières se plissaient. Puis il posa son appareil photo dans sa petite sacoche en tissu, attrapa son manteau et se dirigea vers la porte.
« Tu n'as pas à t'en faire. Et tu n'auras pas besoin de poser. Juste... D'être toi. »
Sa nonchalance avait prit le pas sur sa nervosité, à présent il était confiant, enjoué, et impatient.
« Allez viens. »
Il ouvrit la porte, l'a tenu le temps qu'il sorte, et une fois Hermès au pas de la porte avec lui il la referma à clef et se mit à marcher. Le lieu n'est pas loin, dans le quartier de George Street...
Hermès T. Gray
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Re: keep this love in a photograph ✻ eliès, Mar 22 Nov - 20:30
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Elliott Peter Carrov
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Re: keep this love in a photograph ✻ eliès, Mer 23 Nov - 11:27
Elliott est très content qu'il ai accepté d'être pris en photos. Pas tout le monde n'accepte, surtout venant d'un inconnu. Mais c'est justement ca qu'il aime, l'inconnu, l'absence de toute connaissance et de tout jugement, et il excelle dans le fait de tirer des portraits ne gens qu'il ne connaît pas. Ainsi il peut se fier à son instinct, car rien ne peut être pré-définit, et c'est en s'écoutant de cette manière là qu'il fait les plus beaux portraits, parce qu'il arrive à cerner une personne juste comme il faut, pour que celle-ci soit mise en valeur dans les photos. Il cherche à en capturer l'essence.
Hermès le remercie pour l'avoir rassuré, à ceci il lui rend un doux sourire, bref car il ne sait pas prendre les compliments, les remerciements ou toute sorte de démonstrations affectives. En marchant à ses côtés il l'entend lui poser cette question : « Depuis quand tu fais de la photographie ? » Il lève les yeux au ciel en grimaçant légèrement, histoire de se remémorer.
« Depuis mes 17 ans. A l'âge de 17 mon père m'a offert cet argentique que tu vois là, qui lui appartenait avant. Je crois qu'il me l'a offert pour que je trouve quelque chose à moi, un truc dans lequel je puisse m'épanouir... Et puis surtout pour me canaliser, concentrer toutes ces idées qui fusaient en moi.. »
Pendant qu'il parlait il n'avait pas regardé une seule fois son interlocuteur, peut-être n'avait-il pas voulut montrer sa vulnérabilité lorsqu'il parlait de son père. C'est toujours assez difficile d'en parler. Il a 22 ans, son père est mort d'un cancer quand il en avait 18, un cancer foudroyant qui ne laissa pas la famille le temps de se faire avec la mort imminente. Non, la mort arriva comme ca, comme un grand coup de marteau sur son cœur, sur sa maison, sur sa vie. Il omis de dire volontairement qu'il avait une autre passion, sans contester la plus importante, celle de la poterie. Mais encore une fois c'est une passion qu'il laissa de côté depuis la mort de son père, car éveillant bien trop de souvenirs. Il n'y a pas un jour où ca lui manque de glisser les mains dans l'argile, comme de jour où son père lui manque. Car bien évidement les deux sont liés. Qui sait, peut-être un jour il recommencera, lui qui rêvait d'en faire son métier... Il tourna enfin la tête vers Hermès, affichant un sourire tendre, et le regard mélancolique.
« C'est un des plus beaux cadeaux que j'ai eu ! »
Puis il donna un petit coup de son poing sur le bras du jeune homme, retrouvant sa taquinerie.
« Et toi ? Qu'est-ce qui t'a prit de dire oui à un inconnu ?! »
Elliott n'était pas prêt à parler de lui, mais se renseigner sur son modèle n'était pas une diversion, il s'intéressait réellement. Tout en continuant de marcher il lui affichait alors un air amusé et rieur. Ils arrivèrent à George Street, l'endroit n'était plus très loin.
Hermès T. Gray
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L'arrivé à Oxford : 24/10/2016 Messages : 275 La monnaie anglaise (£) : 351
Re: keep this love in a photograph ✻ eliès, Mer 23 Nov - 13:00
Dernière édition par Hermès T. Gray le Jeu 24 Nov - 23:45, édité 1 fois
Elliott Peter Carrov
CITIZEN ✻ habitant d'Oxford
L'arrivé à Oxford : 02/11/2016 Messages : 101 La monnaie anglaise (£) : 88
Re: keep this love in a photograph ✻ eliès, Mer 23 Nov - 21:41
Un psychopathe ? Sérieusement ?! Elliott se mit à rire, sa jolie bouille mettant en valeur ses yeux pleins de malice, et ses lèvres charnues s'étirant largement laissaient montrer ses dents.
« Tu es bien courageux ! » dit-il en le regardant dans les yeux. « Je ne sais pas si je l'aurais fais, moi. Il y a plein de choses folles dont je suis capable mais en ce qui concerne les gens je me méfie facilement. »
Il lui aurait presque fait un clin d’œil à ce moment là, mais à la place il lui sourit, émerveillé par le côté avenant du garçon, fasciné, curieux. Il voulait en apprendre plus sur lui, sa personne commençait à l'intriguer. Ce jeune homme avait l'air si gentil, peut-être un peu naïf ? Qui sait ce que cette séance allait donner, et qui sait qui sait ce que cette rencontre allait engendrer. Ses pensées furent rattrapées par la question de Hermès, qui lui demandait s'il vivait seul. Elliott ne perçut pas l'arrière-pensée du jeune homme, lui qui pourtant est souvent si clairvoyant, peut faire preuve de beaucoup d'innocence.
« Hum oui, je vis seul.. Je crois que ça vaut mieux. Il y a des moments où je ne suis pas fréquentable... Enfin, je n'sais pas.. J'arrive pas à répondre aux attentes des gens. Je ne me sens pas... Enfin, bref c'est un choix. »
Par le biais de cette réponse il lui avoua une partie de son caractère qui est confuse et perturbée, en lui montrant que socialement il n'est pas la personne la plus intégrée et qu'il a tendance à avoir des problèmes relationnels. Tout ceci découle d'une incompréhension qu'il a envers la population citadine, parce qu'en général il n'a aucun soucis avec des personnes de la campagnes, plus « simples ». En lui avouant cela il était alors facile de comprendre également qu'il n'a pas de copine ou de copain. Pourtant ça ne fait pas de lui quelqu'un d’associable, au contraire il lui arrive d'avoir des aventures avec des filles, mais cela n'aboutit à rien, il finit toujours par se défiler ou à refuser de s'adapter à leurs besoins. Et ce n'est pas parce qu'il les manipule, mais c'est parce qu'il est profondément perdu, et tant qu'il ne se retrouvera pas il ne pourra pas avoir de relation amoureuse stable.
Arrivés à George Street Elliott entendit le jeune brun lui demander si c'était ici qu'ils allaient faire des photos, et remarquant sur son visage qu'il n'était pas du tout prêt à poser dans la rue il se mit à rire intérieurement. Il lui sourit, fort heureusement pour lui ce n'était pas là.
« Pas tout à fait... » Lui dit-il, mystérieux et joueur.
« On va aller... Là haut ! »
Il pointa son doigt en direction du toit d'un immeuble. Cet immeuble se trouvait juste devant eux, de l'autre côté de la route pavée, et était fortement ravagé. Un vieil immeuble qui semblait désaffecté, oublié, et qu'Elliott avait découvert par hasard en se promenant. Curieux il avait un soir déverrouillé la porte d'entrée et monté les escaliers qui menaient jusqu'au toit. Une trouvaille dont il est très fière et qu'il ne cherche pas trop à ébruiter, il veut garder cet endroit secret. Ayant pris soin d'y remettre un verrou dont lui seul avait la clef il ouvrit la porte avec facilité et invita Hermès à entrer.
« Après toi.. »
Tout sourire il ferma la porte derrière lui et sortit une lampe torche de son sac. Dans le couloir et les escaliers tout y était sombre et sentait le renfermé, cela devait faire longtemps que l'immeuble n'avait pas été visité. Avec amusement Elliott porta la lampe allumée sous son menton et lui dit d'un ton farceur :
« Je sais, laisse moi deviner, un inconnu, un couloir sombre, une porte verrouillée... Tu te dis que t'es bien tombé sur un psychopathe... c'est ça ? »
Il fit joujou avec sa lampe en faisant quelques grimaces puis reprit son sérieux, il n'avait tout de même pas envie d'effrayer son modèle et rendre cette expérience traumatisante !
« Ne t’inquiètes pas » dit-il, « là c'est un peu effrayant mais ce que je vais te montrer vaut carrément le coup. »
Il aborda les escaliers qui étaient miteux et parfois pas très fiables, un peu délabrés, il y manquait des marches et cela donnait sur des vides et des trous à ne pas négliger. Avec sa lampe il se chargeait d'éclairer le lieu, puis il commença à monter doucement. Arrivé à un trou qui faisait bien deux marches et demie il sauta sans difficulté, ayant été habitué toute sa vie à grimper en montagnes, escalader et gravir des hauteurs, cela n'était pour lui qu'un jeu d'enfant. Mais peut être qu'il n'en est pas de même pour Hermès, alors avec empathie et bienveillance il lui tendit la main.
« Je ne voudrais pas que tu te fasses mal par ma faute.. »
Il avait posé sa lampe à une marche plus haute, celle-ci éclairant la belle main grande et osseuse du jeune homme. A la fois si fine et si sécurisante, une fois qu'elle t'a, elle ne te lâchera pas. Son visage exprimait la confiance et la beauté, tant de bienveillance, un soupçon d'affection conservé sur son sourire, un soupçon de plaisir délivré sur ses lèvres.
Hermès T. Gray
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L'arrivé à Oxford : 24/10/2016 Messages : 275 La monnaie anglaise (£) : 351
Re: keep this love in a photograph ✻ eliès, Jeu 24 Nov - 21:27
Dernière édition par Hermès T. Gray le Jeu 24 Nov - 23:45, édité 1 fois
Elliott Peter Carrov
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Re: keep this love in a photograph ✻ eliès, Jeu 24 Nov - 23:22
Elliott empoigna fermement la main d'Hermès lorsqu'il l'a lui donna et le tira avec force vers lui, au même moment l'élan fut un peu trop fort et le garçon se retrouva propulsé contre son corps. Sans tarder pour garder équilibre et en sachant que les pieds d'Hermès étaient près du gouffre il agrippa ses épaules de chaque côté, puis prenant conscience de la proximité plus qu'intime il prit lui également quelques rougeurs, non perceptible dans le noir. Il amorça un petit rire gêné.
« Oh hum... T'inquiètes, y pas d'mal. »
Il se racla la gorge, si prêt de son visage et la lampe éclairant à peine leurs émotions Elliott eu un aperçu privilégié des yeux d'Hermès et de ses magnifiques traits tirés en amande, tels des yeux de chat, noirs et profonds, énigmatiques. Ce fut ce dernier qui écourta ce moment d'embarras, quoi qu'Elliott ne le ressentit pas totalement comme ca. Certes il ressentit une gêne à ce moment là mais plus encore un sentiment de curiosité voire de plaisir à toucher et être touché. Ce bref moment éveilla chez lui une pudeur qui ne se présente en générale que lorsqu'il est avec des femmes, et plus précisément des femmes qui l'attirent. Mais il ne se posa pas plus de question, absorbé par ce que les yeux du jeune homme pouvaient lui raconter, et c'est lorsque ce moment fut terminé qu'il ne sentit quelque peu perturbé.
Hermès ouvra la porte qui dévoilât le toit de l'immeuble avec une vue absolument ravissante de la ville d'Oxford. Le toit était grand et avait une surface plate, idéale pour y faire planter des légumes, installer un barbecue, une table, quelques matelas pour dormir à la belle étoiles, tout à fait exploitable par mille et une manières. Il était également propre parce qu'Elliott a prit soin depuis d'y venir avec un balais pour nettoyer la surface et enlever toutes les petites choses laissées à l'abandon. Puis plus loin il donnait sur des tuiles et quelques cheminées. Elliott reposa sa lampe dans son sac, glissa ses mains dans ses poches et alla se planter à côté d'Hermès, les yeux rivés devant l'horizon.
« Ce que je préfère dans cet endroit, c'est la vue. J'y ai vu les plus levés et couchés de soleil. »
Il sourit, toujours regardant devant lui, puis tourna vers Hermès.
« On y est pour le meilleur moment de la journée en plus. » Dit-il, les yeux pétillant.
Et effectivement le soleil commençait doucement à tomber sur la ville, offrant ses multiples couleurs chaleureuses et vives. Celle-ci embrassaient merveilleusement les teintes rousses de la peau et des cheveux d'Elliott et perduraient dans ses yeux verts. Il lui souriait avec tellement de contentement que cela aurait pû être indécent, tant son amour pour les paysages comme ceux-là étaient grands. A ce moment là il se sentit réellement à l'aise, dans son élément. Il alla au bout du toit pour se sentir plus proche du monde, et invita Hermès à le rejoindre d'un geste de la main. Puis une fois le jeune homme près de lui il sortit son argentique de son étui et recula de quelques pas pour se faire une vue d'ensemble, de lui et du paysage. Il se déplaça en faisant en sorte qu'Hermès était à moitié de profil dans son angle de vue, il y avait là un rayon de lumière passant entre les cheminées et les paraboles qui s'était faufilé dans les cheveux d'Hermès, et qui éclairait ses belles pommettes fines.
« Ne bouges pas ! Restes comme ça... »
Il colla son argentique contre son nez, ferma son œil et laissa son œil directeur faire le travail de capter ce magnifique moment de grâce qui sublimait tout le visage du jeune brun. « Clac ». Encore un « clac », puis un troisième.