work, coffee and no holidays (hermès)

work, coffee and no holidays.
hermès && zoëlia.

Dès que tu as des jours de libre, tu te rends au Starbuck afin de retrouver ta place de serveuse. Après tout, il faut bien que tu puisses vivre. Tes parents ne sont guère là pour t’aider, tu as du très vite apprendre à te débrouiller toute seule et c’était mieux ainsi. Tu ne te voyais pas leur demander de l’aide, ils avaient sans doute leurs propres soucis étant donné le peu de nouvelles que tu avais du. A croire qu’ils avaient disparu de la ville où tu avais grandi ou bien ils avaient juste oublié l’existence de leur fille ainée. Ce qui était également une possibilité. Tu avais beau tout faire pour les rendre fière, tu ne serais sans doute jamais assez bien pour eux. Ce serait encore pire s’ils découvraient que tu pouvais être attirée par les filles. Ils feraient sûrement une crise cardiaque et prieraient pour ton âme. Le village où tu avais grandi était très religieux alors ce serait une honte. Et pourtant, tu ne regrettais pas d’y avoir vécu. Là-bas, tu avais pu faire la rencontre de celle qui était sans doute la personne la plus importante à tes yeux. Du moins, il fut un temps. Maintenant, les choses avaient changé sans doute parce que vous aviez grandi.

Tu secouas la tête afin de chasser ses sombres pensées. Tu allais bosser alors il était hors de question que tu deviennes triste. Il fallait que tu abordes le sourire et non pas une tête d’enterrement face aux clients. Surtout que tu avais besoin d’argent, encore plus maintenant. Tu avais décidé de quitter le campus de l’école après en avoir longuement discuté avec ta colocataire de chambre. Vous vous étiez mis d’accord pour un petit appartement afin d’être plus libre et tu étais plutôt ravie de ce choix. Même si quatre ans dans cette chambre te manquaient un peu. Mais au moins dans ce logement, vous aviez de la place. Tu passas derrière le comptoir, souriant à tes collègues puis alla t’enfermer dans les vestiaires afin d’enlever ta veste et de mettre ton magnifique tablier en vitesse. Tu n’allais guère perdre plus de temps. Tu attachas rapidement tes cheveux puis tu fus prête pour affronter les clients. C’était encore un moment calme, ton regard se posa alors sur un de tes collègues et tu lui souris t’approchant de lui pour le saluer. « Hermès ! Comment vas-tu ? » dis-tu avec un sourire non feint. Tu n’étais pas du genre à jouer la comédie, si tu appréciais la personne, ça se voit et si c’était le contraire, on remarquait de suite le changement de comportement.

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hermès && zoëlia.

Même si la plupart des étudiants préféraient sans doute rester dormir et ne rien faire pendant leur journée de liberté, toi c’était tout le contraire. Tu continuais de bosser que ce soit pour tes études que pour l’argent. Tu ne roulais guère sur l’or alors il fallait bien que tu fasses des sacrifices puis tu devais reconnaître que ce métier n’était pas le pire qui puisse exister. Certes, il y avait toujours ses petits clients qui étaient un peu trop exigeants et qui ne méritaient qu’une chose : recevoir leur tasse de café sur la tête juste pour que tu arrêtes de les éteindre geindre. Mais sinon tout était parfait puis tu t’entendais bien avec tes collègues alors ça te rassurait. D’ailleurs, en parlant de collègue, tu te dirigeas vers celui qui était à tes yeux le plus important. Et celui-ci ne trouva pas mieux à faire que de te bailler au visage.

Tu fis une légère moue sévère, les sourcils froncés. « Alors c’est comme ça que tu accueilles les gens ? Je ne te félicite pas. » dis-tu en essayant d’adopter un ton strict même si ton sourire gâchait un peu ton incroyable talent d’actrice. Tu devais te faire à l’idée que tu n’aurais jamais la chance d’obtenir un rôle.  « Ta nuit a été courte ? » Tu ne voulais pas non plus savoir ce qu’il avait fait mais après tout, peut-être qu’il y avait une masse monde d’un coup ce qui l’avait fatigué. Parfois, le café pouvait être très vite rempli et il fallait accélérer la cadence. Un sourire apparut sur tes lèvres et tu l’embrassas sur la joue. « Arrête, tu vas me faire rougir ! Et je crois que si mes joues prennent la couleur de mes cheveux, je risque d’éblouir tout le monde. Et bien… oui je travaille. » Voilà que maintenant, tu avais un doute. C’était malin. Tu passas une main dans son dos. « Je pense que tu as bien mérité une pause non ? Je commence dans dix minutes mais vas t’asseoir, je t’apporte ça. Je ne tiens pas à ce que tu t’endormes debout. »

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hermès && zoëlia.

En le voyant bailler de nouveau, tu ne peux t’empêcher de faire une moue, les lèvres pincées. Tu ignorais les raisons de son envie de dormir mais en tout cas, il devait surement avoir hâte de terminer son service. Tu ne pouvais que le comprendre alors que toi, tu venais tout juste de commencer. Certains étaient chanceux et d’autres non. Mais il n’y avait plus qu’à espérer que les clients ne seraient pas nombreux et que la journée serait tranquille. C’était beau de rêver tout de même. Néanmoins, cela ne t’empêchait guère de sourire, il faudrait vraiment quelque chose de grave pour que cela ne soit pas le cas. Certes, tu pouvais avoir des petits coups de déprime comme toutes personnes normales mais tu mettais un point d’honneur à sourire. Sourire en toutes circonstances, voilà ta devise. « Oh mais je ne demande qu’à le savoir. » dis-tu en lui tirant la langue avant de l’envoyer s’asseoir et de lui rapporter quelques minutes plus tard avec un café. « Sans doute moins agitée, j’ai bossé… » Tu secouas les épaules, ta vie sentimentale ressemblait à un désert sans tempête de sable. C’était calme, beaucoup trop calme.

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hermès && zoëlia.

Tu ne pouvais que sourire face à lui, c’était plus fort que toi. Votre différence de collège ne changeait en rien votre amitié et si jamais quelqu’un osait vous le dire, gare à cette personne. Tu étais certes gentille avec ton entourage mais si on te cherchait trop, tu pouvais te transformer en vraie furie. Sachant que tu faisais partie du club de journaliste de l’université, il ne fallait pas trop te chercher. Certes, tu n’étais pas du genre à colporter des ragots mais si on te disait à qui tu devais parler et ceux que tu devais ignorer, tu risquerais fortement de mettre en place une petite vengeance. Tu souris alors qu’il te racontait sa nuit. Au moins, l’un de vous deux avait une vie bien remplie, c’était une bonne chose. « Je m’en doutais un peu… Parce que deux jours à vous regarder, cela aurait fait un peu long. Au moins, tu aurais eu le temps de tout mémoriser chez lui. Et il est comment ? » Tu ne te serais pas retrouvé dans ton lieu de travail, nul doute que tu aurais sautillé sur place, en frappant des mains, curieuse comme tu es. Puis, tu étais aussi contente pour ton ami. « Physiquement, j’entends hein ! Pas au lit, je pense avoir déjà la réponse vu ton état. » Dis-tu le taquinant, un sourire aux lèvres.

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hermès && zoëlia.

Tu secoues la tête en souriant, finalement tu as bien fait d’arriver un peu en avance au boulot. Tu peux ainsi être au courant des dernières nouveautés chez ton ami et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elles sont croustillantes. Tu lèves les yeux au plafond lorsqu’il t’annonce connaître le corps de ce fameux amant par cœur. Après deux jours, c’était normal. Tu le jalouserais presque d’avoir quelqu’un dans sa vie. « Je vois que tu n’as pas choisi le plus moche, tu as eu de la chance pour le coup. J’espère que tu compte le revoir sauf si deux jours ont suffi à te rassasié de lui. Si c’est le cas, pense à me le présenter. » dis-tu en laissant échapper un petit rire. Non, le partage d’amant, ce n’était pas vraiment ton truc. « Ennuyant… Je n’ai pas eu la chance de croiser quelqu’un d’intéressant. De toute façon, je n’ai pas vraiment la tête à ça. » C’était bien trop le flou dans tes sentiments pour que tu puisses t’amuser. Si seulement, c’était facile d’oublier quelqu’un, tu n’hésiterais pas à appuyer sur le bouton.