You are pretty evil as always (ROXS)

You are pretty evil as always

feat. Roxanne & Roxas

Les festivals, les boites de nuit, l’heure de pointe, en bref, les endroits bondés n’ont jamais été la tasse de thé de Roxanne. Si elle pouvait éviter la foule par peu importe quel moyen, elle le ferait. Ce n’était pas qu’elle n’appréciait pas les fêtes en soit, c’était uniquement qu’elle n’aimait pas être collé à des gens. Hors, ce jour-là, Roxanne se tenait au cœur des festivités de la ville, à la fête d’Halloween, la fête qu’elle détestait le plus au monde. En effet, elle n’avait jamais compris pourquoi les gens prenaient autant de plaisir à se couvrir de faux sang pour effrayer les passants ou à décorer leur maison de citrouille, légume qu’elle ne portait pas du tout dans son cœur. Elle préférait de loin carnaval, une fête bien plus joyeuse où les habitants ne recouvraient pas leur maison de toiles d’araignée mais préféraient asperger les rues de confettis. Ah ces salles bêtes, rien que d’y penser la jeune femme en avait des frissons.

Suppliée par ses collègues ou plutôt s’être faite chanter par eux, elle n’avait eu le choix que de venir sans quoi ils n’allaient pas travailler le lendemain. Pour l’occasion, elle portait une chemise blanche et une mini-jupe trapèze rouge. Rien de bien spécial, certains diront. Néanmoins, Roxanne avait passé plusieurs heures à se maquiller et à trouver une coiffure adéquate. Son objectif ? Ressembler à une poupée brisée. Après larmes et rires de désespoir, elle avait enfin obtenu le résultat tant espéré. C’est ainsi qu’elle partit rejoindre ses collègues à l’entrée du labyrinthe de la fête avec qu’une seule pensée : faites qu’il ne pleuve pas, sinon je vais me pendre.

Seulement voilà, mauvaise pensée. Elle aurait mieux fait de prier que ces collègues l’attendent. Au lieu de ça, elle reçut un sms comme quoi ils étaient déjà dedans. Ils la rassurèrent qu’ils n’étaient pas loin, et qu’elle ne pouvait pas les manquer si elle suivait bien leur instruction. Droite, gauche, tout droit, cul de sac, non… droite, gauche… Mon dieu ils étaient loin ! Alors que Roxanne s’engouffrait toujours plus dans le labyrinthe, le parcours devenait de plus en plus sombre avec une brume artificielle qui brouillait sa visibilité. Alors que des cris et une mélodie digne des films d’épouvante retentirent dans l’obscurité, Roxanne commença alors à presser le pas. – Bordel, mais où sont-ils ! Un regard à gauche et à droite, rien. Mais, un détail ne lui échappa pas. Quelqu’un la suivait dans l’ombre. Elle accéléra, commençant presqu' à courir. Lorsqu’elle croyait enfin avoir semé son poursuivant, elle se cogna contre une personne et un cri aigu, semblable à un témoin qui venait de tomber sur une scène de crime, lui échappa. – Oh my f****** god !! Roxas !! s’exclama-t-elle, le cœur battant à vive allure, après s’entre rendue compte qu’elle venait de lui rentrer dedans.

You are pretty evil as always

feat. Roxanne & Roxas

Toujours sous le choc de s’être cognée à Roxas, elle ne sut dire si elle était horrifiée de le voir ou rassurée, peut-être un peu des deux. Avec un tel labyrinthe, même si Roxanne venait à croiser le chemin de son ennemi juré, elle lui aurait tout de même sauté au cou. Sauf que ce soir-là, elle s’était retrouvée face à un garçon qui était persuadé d’avoir couché avec elle. Ainsi, il vaudrait mieux ne pas lui dévoiler qu’elle était un tantinet heureuse de le voir, ça lui donnerait encore des idées totalement absurdes. D’ailleurs, le voilà déjà parti dans son propre délire. Elle l’observait silencieusement, les mots lui échapèrent. Il était une comédie à lui seul et elle se demandait ce qu’elle avait fait au bon dieu pour mériter ça. Ah oui, elle n’était pas croyante, c’était peut-être pour cela. « Peur du noir peut-être… Mais toi, un preux chevalier ? et me protéger ? je ne crois pas, non » elle lui répondit très peu convaincue par les paroles du garçon. Se retrouver seule avec lui dans le noir était un réel danger. Elle le savait et le sentait. Même lui avait avoué ou du moins, inconsciemment. Le ton de sa voix et son sourire l’avaient trahi, et Roxanne voyait à des kilomètres ses intentions. « Des mauvaises rencontres… ça tu peux le dire. » Elle fit alors un pas en arrière, comme pour dessiner une distance de sécurité. « En tout cas, ton déguisement te réussit… » Son regard s’arrête sur sa cicatrice, ses habits de tous les jours et elle continue. « Tu ressembles à un loup mais malheureusement tu t’es trompé de chaperon rouge ». Elle sourit. En réalité, elle avait envie de fuir. Avec sa robe paysanne et ses couettes, elle ressemblait vraiment à un chaperon sans sa cape rouge égarée quelque part dans le labyrinthe. Elle voulait aussi se pendre mais c’était halloween, pas très originale comme jour pour mourir. Elle avançait de quelques pas mais un cri strident venu de nul part la fit revenir sur ses pas, peu rassurée par ce qui l’attendait à quelques mètres. Sur le coup, elle ne pouvait pas mentir, elle préférait rester avec Roxas le loup…

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feat. Roxanne & Roxas

Pour le peu qu’elle le connaissait, c’était-à-dire quasi rien de lui, elle pouvait néanmoins affirmer qu’il n’était pas un chevalier bienfaisant. Elle ne pouvait certes pas juger s’il était fort ou encore courageux mais il était évident qu’il n’allait pas la protéger de lui-même. Il était le diable en personne et ses ricanements lui glaceraient le dos s’ils ne l’irritaient. Il n’y avait pas de doute là-dessus. Il était le loup et elle son chaperon. Et l’histoire finissait comment déjà ? Elle allait se faire dévorer par le loup ? Hors de question, elle ferait mieux de partir et vite. Ou trouver un vrai chasseur mais avec ce maudit labyrinthe… Aucune chance. Elle voulait s’éloigner de lui mais la peur l’avait rattrapée. Elle recula et Roxas se glissa derrière elle pour lui murmurer quelques mots à son oreille. Un vrai vautour. Elle repoussa le visage du jeune homme du sien et se retourna face à lui, exaspérée. Elle devait l’admettre, elle n’avait jamais été une grande fan des films d’horreur. Elle se mordit les lèvres et le regarda droit dans les yeux. Le poing serré, elle se maudissait déjà pour ce qu’elle s’apprêtait de faire. « Ça me tue de te demander ça mais… » Elle fit une pause et prit un long souffle avant de continuer. « voudrais-tu bien m’aider à trouver la sortie ? ou du moins faire le chemin jusqu’à ce qu’on trouve nos groupes respectifs ? » Oui, il pouvait être surpris et même rire s'il voulait encore. Roxanne était bel et bien en train de lui demander une faveur, de négocier avec le diable en personne et dieu sait s’il allait accepter. Elle pouvait déjà voir son sourire victorieux sur les lèvres. Avant même qu’il ne puisse songer à une contrepartie à sa requête, elle continua. « et puis comme ça, on aura tout le temps pour découvrir si j’ai effectivement fini de ton lit car désolé mon gars mais je me souviens pas de toi. ». Elle lâcha un petit rire. Elle ne comprenait pas d’où il lui était venu l’idée mais en même temps, c’était étrange qu’il avait son numéro…

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feat. Roxanne & Roxas

Roxanne voulait littéralement rejoindre son groupe d’amis au plus vite. Non, elle voulait simplement sortir de ce foutu labyrinthe hantée. Elle ne demandait rien de plus. Le plus vite elle était dehors, le plus vite elle pouvait s’éloigner du psychopathe qui se trouvait à ses côtés. Ce n’était pas un psychopathe à proprement dit mais il était clairement tout autant dérangé. D’ailleurs, cela l’avait presque surpris qu’il était prêt à l’aider. Elle, qui, pensait qu’il préférait rester enfermer avec une jolie fille comme elle dans un endroit clos. Elle fut rassurée. Il n’était pas si fou finalement. Ah, c’était beau de rêver. Alors qu’ils avançaient ensemble sur le même chemin, chose qu’elle n’aurait jamais imaginée, Roxas lui demanda si ses amis l’avaient laissée tomber… Elle fronça des sourcils. « C’est exactement ça, ils m’ont laissée tomber. » Elle répondit sincèrement et malheureusement. Elle n’allait pas mentir pour sauver son honneur et c’était la dure réalité. Ça se disait amis et ils avaient décidé de partir sans elle. Résultat, elle s’était retrouvée seul avec Roxas. « Ils vont clairement le regretter dès que je les retrouve. Si tu es toujours là, tu vas peut-être assister à un meurtre et finalement plus vouloir me voir. ». Elle le regarde avec un sourire. C’était peut-être ça la solution. Et s’il fallait juste le dégouter ? Et si c’était elle qui le rendait fou ? Il finira sûrement pas prendre la fuite et la laisser tranquille. Et s'ils échangeaient leur rôle ? C’était une solution à envisager et à garder dans un coin bien au chaud. « Et toi, seul ce soir ? Abandonné parce que personne ne t’aime ? » Elle lui retourna la question avec un léger sourire. Elle aussi pouvait avoir mauvaise langue quand on la cherchait trop. Finalement, elle le regardait jouer sa belle comédie une énième fois. Elle espérait sincèrement qu’il ne faisait pas partie d’une troupe de théâtre car il était très mauvais comédien. Se couvrant le visage avec la paume de sa main pendant un bref instant, Roxanne était désespérée et lui aussi visiblement même si ce n’était pas pour la même raison. Elle leva le regard et croisa le sien. Elle prit les mains du garçon entre les siens. « Oh Roxas… C’est tellement beau de rêver… et ça me touche réellement que tu rêves de moi… Mais comment te faire comprendre que cette nuit entre nous deux n’est qu’illusion ? » Elle esquissa un sourire avant de le lâcher. « Et sans vouloir t’offenser, je ne me souviens même pas avoir mis les pieds chez toi, ni à quoi ressemble ton appartement. »

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feat. Roxanne & Roxas

Tout en discutant, ils avançaient ensemble dans le labyrinthe, sans trop faire attention à la direction où ils allaient. Peut-être trop absorbé par leur conversation ou tout simplement parce qu’il n’y avait pas trente-six milles directions à choisir, Roxanne pencherait plutôt pour la seconde idée. En tout cas, elle avait surestimé la difficulté du labyrinthe et ses amis aussi apparemment. Ils étaient des idiots d’avoir cru en sa capacité de les retrouver en moins de deux. Elle se voyait déjà rentrer chez elle sans même les croiser et probablement frustrée. Elle se disait capable de faire un massacre et Roxas était prêt à l’aider. Elle le regardait au coin de l’œil. Elle qui pensait se débarrasser de lui d’ici là, il avait décidé de la coller jusqu’au bout. Sacré mollusque… « C’est bien gentil mais je pense pouvoir me débrouiller seule. Je n’aimerai pas que tu perdes plus de temps avec moi… ». Elle lui sourit, peut-être l’une des rare sourire qu’elle lui adresserait ce soir-là.

Elle faisait son maximum pour le remettre à sa place et n’avait pas peur d’épuiser toutes ses sources de méchanceté en elle. Il disait d’ailleurs que ça ne lui allait pas. Il avait raison, elle ne s’aimait pas ainsi. Mais, il lui poussait à l’être. Et pourquoi s’acharnait-il sur elle ? Pourquoi pas oublier et avancer ? « Tu aimes la solitude mais pourtant tu me harcèles et j’imagine d’autres filles aussi… tu n’es pas bipolaire par hasard ? » Roxas était un garçon bien mystérieux et complexe. Il est quelqu’un de peu sérieux mais ces dernières paroles la firent réfléchir. Pour une fois, Roxanne était intrigué par ce garçon, se demandant si toute sa personne n’était pas une comédie et se questionnant qui se trouvait derrière le masque. Il avait réussi à éveiller la curiosité en elle, chose qu’elle n’allait pas lui avouer par peur qu’il ne s’enflamme…

« Super conseil merci. Mais à mon avis tu peux aussi aller consulter un médecin pour trouble de la personnalité et hallucination. ». Roxas était autant têtu que Roxanne. Aucun n’était prêt à abandonner. D’un côté, Roxanne ne pouvait s’imaginer coucher avec lui. Il était tout sauf son genre et ce n’était pas dans sa nature de se taper le premier bel inconnu qu’elle croiserait à une soirée. Pourtant, c’était ce que Roxas essayait de la faire comprendre, que oui, elle n’était pas si sage qu’elle prétendait l’être. Elle n’était pas un ange, certes mais coucher avec Roxas ? Elle s’en rappellerait. « Tu veux dire qu’on l’ait faite chez moi ? ». Elle s’arrêta de marcher et se retourna face à lui, un sourcil levé peu convaincu. Elle rit tellement que c’était absurde. Elle avait une colocataire et les murs sont plutôt fins malheureusement. Sa colocataire lui aurait fait la remarque… enfin normalement et la connaissant… « Okay, vu que tu as l’air plus au courant que moi. Donnes moi un peu plus de détail… ».