Incapable de trouver le sommeil, K se tourne et se retourne dans son lit avant de regarder le plafond, bien réveillé. Il soupire en regardant l'heure sur son téléphone lui indiquant qu'il est trois heures et demi du matin. À cette heure-là, la veille, ils étaient en train de faire la fête, mais après une journée de snow, le squad n'a pas vraiment fait long feu ce soir-là, K y compris. Du moins, pendant les quelques minutes où il s'est jeté dans son lit, s'endormant presque aussi rapidement, avant de se réveiller subitement. Les minutes défilent avant qu'il ne se décide à quitter la pièce, descendant doucement les marches du chalet pour éviter de réveiller la compagnie. Il s'imagine sans doute qu'au coin du feu, il trouvera le sommeil. Et c'est là qu'il aperçoit de la lumière sur le perron. Intrigué, il décide de sortir dehors alors même qu'il est torse nu, et seulement vêtu d'un bas de jogging gris un peu large qui lui descend sur les hanches, et y découvre une chevelure familière emmitouflée dans un large plaid, admirant la vue du parc national Denali sous les faveurs de la nuit étoilée. Il remarque aussi la bouteille de champagne qu'elle tient dans l'une de ses mains et ne peut s'empêcher de se moquer. « Attends, laisse-moi te prendre en photo, que j'immortalise ce moment. », fait-il en riant, attrapant son téléphone dans sa poche pour photographier la demoiselle, bouteille de champagne en main, photo qu'il transmet immédiatement sur les réseaux sociaux, habitude générationnelle. Puis, Leen est un beau modèle.
Il s'approche, admirant la vue un instant. Il comprend pourquoi elle s'est mise là, le spectacle de la nature est splendide, le ciel est découvert laissant apparaître des milliers d'astres tandis que la lune éclaire le versant de la montagne. La vue est superbe, Leen l'est aussi, même si elle est largement cachée par cette couverture qui la protège du froid, et qu'il l'a connu beaucoup plus attirante dans sa posture. « T'arrives pas à dormir ? Faut le dire quand t'organise une soirée en mode solo. ». K fait mine d'être vexé. Il lui attrape la bouteille des mains pour absorber une gorgée du liquide moussé qui lui réchauffe la gorge avant de frissonner. Si la vue est splendide, le temps l'est un peu moins, Kaleb ressent pleinement le froid qui s'infiltre dans son corps. Il se rapproche de la jeune femme, lui tend la bouteille de champagne et tire un peu sur la couverture pour se réchauffer un peu. « Ça te dérange de partager ? Je caille un peu là. ». Il ne lui laisse guère le choix alors qu'il profite de la chaleur soudaine du plaid dégagée par le corps de Marleen. La proximité de leurs deux corps aidants, il est tiraillé entre le feu et la glace, alors que leurs corps se frôlent naturellement. K récupère la bouteille de champagne des mains de Leen pour boire une nouvelle gorgée histoire de se remettre les idées au clair alors qu'il sait d'avance qu'il joue avec le feu.
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Re: entre feu et glace ✻ marleen, Mar 25 Oct - 12:55
Leen & Kaleb
❛Entre feu et glace.❜
J'étais beaucoup trop excitée pour dormir. Alors j'avais fait un court action-vérité avec Tess et Mari. Très court parce qu'en fait, je n'avais eu le temps de faire qu'une action, et quand j'étais revenue, elles s'étaient endormies comme des gros tas. Chiottes. Alors je suis allée voir dans la chambre des garçons. Naïm était étalé dans son lit, position étoile de mer ou gros pacha, au choix. Dans tous les cas il dormait. Alors j'ai refermé sa porte et j'ai continué à marcher à pas de loup dans le couloir jusqu'à atteindre la chambre de K. Lui aussi dormait visiblement comme un loir. La poisse. Alors j'ai décidé de descendre en bas, me faire un bon chocolat chaud comme dans les films. Et puis j'ai croisé cette bouteille de champagne. Ouais, ben on verra un autre jour où j'aurais envie d'être niaise pour le chocolat chaud. En fait, depuis qu'on était là, je m'étais carrément adoucie. J'en ressemblerais presque à une fille normale. Beurk. Je glissais un immense plaid rouge et tout doux sur mes épaules et sortis dehors pour fumer une cigarette. Et puis finalement, j'suis pas rentrée. Parce que tout était beaucoup trop beau dehors. Et j'étais heureuse et apaisée d'être ici. Peut-être bien que je devrais venir vivre ici et abandonner toutes ces habitudes de moqueries, toutes ces saloperies que je jette à la tronche des gens en permanence. Bon, en toute honnêteté, beaucoup la méritent cette vérité, c'est pour leur bien. Mais parfois je dépasse les bornes, et je le sais. J'devrais pas. C'est juste plus fort que moi. Et c'est pendant que je réfléchis au sens de la vie, tel une grande philosophe, que j'entends un bruit derrière moi. Je tourne la tête vers la porte et découvre un des plus bel homme que j'ai eu l'occasion de voir. Bordel, faut vraiment que j'arrête de le voir à moitié nu celui-là. Je détourne le regard, comme si j'étais prude, pour le rediriger vers les montagnes. Comme s'il m'intéressait pas. La vérité, c'est que j'ai envie de le dévorer du regard, de le toucher. J'ai envie de lui faire beaucoup trop de choses auxquelles j'devrais pas penser. Pas avec lui. « Attends, laisse-moi te prendre en photo, que j'immortalise ce moment. » Et il rit. Alors j'esquisse un petit sourire aussi, même si j'aimerais mieux pas. « Arrête de te moquer ! J'suis pas du tout un cliché ! » Okay, depuis quand j'ai aucune répartie comme ça ? L'air de la montagne me réussit vraiment pas. A moins que ce soit la présence de K. « T'arrives pas à dormir ? Faut le dire quand t'organise une soirée en mode solo. » Nouveau sourire de ma part tandis qu'il me pique ma bouteille. « J'ai bien essayé mais tu dormais comme un bébé, j'ai pas voulu te réveiller. » J'avais surement dû le réveiller d'ailleurs, pourtant j'avais pas voulu. Sinon je me serait jetée sur lui comme un gros tas. Il s'assoit à côté de moi et je le voit frissonner. La chair de poule sur son corps nu fait rater un battement à mon petit coeur et je passe mon bras au dessus de son épaule pour lui déposer la moitié de mon plaid qu'il s'empresse de tirer. Non mais, c'est le mien quand même, abuse pas. Ma main revient à sa place attitrée, c'est à dire contre la bouteille de champagne et je ne peux que ressentir avec une intensité inouïe la proximité de Kaleb, le frôlement de son bras glacé contre le mien. C'est drôle cette sensation. Celle de ne jamais avoir été touchée avant ce frôlement magique. Ca me met vachement mal à l'aise en fait. On s'était dit qu'il y aurait plus rien de sensuel entre nous, qu'on était juste amis. Je m'étais promis. Mais le goût de ses lèvres est encore trop présent dans mon esprit, la douceur de son toucher me hante. Il a un don pour installer cette foutue proximité entre nous, celle que j'essaie d'éviter à tout prix parce que je sais comment ça se termine. Et lui, il comprend pas, il a pas l'air de capter que j'en veux pas d'ses caresses, que j'préfèrerais qu'il me laisse tranquille, comme ça j'pourrait l'oublier. A croire qu'il prend un malin plaisir à m'empêcher de passer à autre chose. Je n'ose quasiment plus bouger. De peur de le toucher, un peu trop, un peu trop longtemps. J'me sens coincée, prise au piège. Et je réfléchis à un plan, en parlant pour détourner l'attention. La seule chose à laquelle je pense est "Il me faut une cigarette", alors je m'en allume une. Et je la fume avec rage, hargne. Parce que je sais comment cette soirée va finir. Et que je sais que c'est pas bien. Pour moi en tous cas. Comme le silence commence à devenir pesant, je me décide à prendre la parole, et je dis la première chose qui me vient à l'esprit. « Je me sens bien ici. »
Re: entre feu et glace ✻ marleen, Mer 26 Oct - 17:24
Il a chaud tout à coup, et ce n'est pas à cause du champagne, ni à cause de ce plaid rouge qui les entoure pour préserver la chaleur de leur corps, non c'est Marleen qui lui fait cet effet là. Boire ne l'aide en rien à remettre ces idées au clair, il a envie d'elle. Là, maintenant. À chaque fois qu'ils se retrouvent tous les deux, il a envie d'elle. Il y a cette tension palpable qui les lient sans qu'il ne puisse l'expliquer. Pourtant, Leen est autant sa pote que Tess ou même Mari, et quand ils sont en groupe, il n'y a pas cette même alchimie – ou alors peut-être est elle négligée par l'esprit bande de potes – mais dès qu'ils se retrouvent seulement tous les deux, Kaleb ne peut pas résister. Et il sait qu'il n'est pas le seul à ressentir cette attraction. Du moins, le pense-t-il car Marleen reste stoïque à ses côtés, il l'a connu beaucoup plus farouche, avant de s'allumer une clope qu'elle fume avec un peu trop de fébrilité. Il se tait, cherche à comprendre son attitude, acquiesce face à ses propos. « Moi aussi. On pourrait tout lâcher pour vivre ici avec le squad, on ferait la fête tous les soirs, du snow toute la journée, et parfois on se retrouverait la nuit, toi et moi, à admirer la vue, une bouteille de champagne à la main, une clope dans l'autre, ce serait la belle vie. ». Il rit un peu, même si dans le fond cette perspective lui plaît plus qu'il ne l'avoue, avant de s'emparer de la cigarette de Leen, tirer une latte et lui redonner sa clope. Il a toujours été comme ça, Kaleb, il prend sans demander l'autorisation. Il pourrait la prendre aussi sans lui demander son accord, ce ne serait pas pour lui déplaire, mais il se montre sage. Pour l'instant.
Il y a quelque chose qui le chagrine, il trouve Leen trop distante comme si elle lui cherchait à imposer une certaine distance entre eux. Il sait pourquoi, mais Kaleb refuse de l'accepter. Il sait qu'il est égoïste, ils en ont déjà parlé, elle ne veut pas, elle ne veut plus. « Qu'est-ce que t'as ? T'as l'air soucieuse. ». Il pose machinalement une main sur sa cuisse, l'écart de température entre sa main et la jambe de Marleen est saisissant. Un frisson le parcoure, non pas provoquer par la fraîcheur de la nuit mais par le désir qu'il éprouve pour son amie. Ok, peut-être que son geste n'est pas si inconscient que ça. Il ressent le besoin de la toucher, il cherche à lui prouver que cette attraction est réciproque, que ce n'est pas un mal, qu'il n'y rien de dramatique à ça. Il lui retire une nouvelle fois sa cigarette des lèvres, l'écrase contre le sol et s'empare de son visage, la forçant à le regarder. Ses beaux yeux clairs sont envoûtants et il s'approche, mutin, joueur, fiévreux. « Dis moi que t'en as pas envie. Dis moi d'arrêter et je le ferai. », lui murmure-t-il à l'oreille, frôlant ses lèvres avant d'embrasser son cou qui s'offre à lui. Sa main remonte le long de sa cuisse, effleure le tissu en satin de son short qui le sépare encore du fruit interdit. Il sait qu'il joue avec le feu, mais c'est un jeu innocent aux nombreux plaisirs. Ils y ont cédé à de multiples reprises sans qu'il n'y ait de répercussions alors pourquoi résister à la tentation ? Serait-elle capable de résister à ça ? Dans le doute, Kaleb compte bien en profiter un peu avant qu'elle ne décide de le repousser. Si elle le repousse d'ailleurs, ce serait bien la première fois.
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Re: entre feu et glace ✻ marleen, Jeu 27 Oct - 9:19
Leen & Kaleb
❛Entre feu et glace.❜
« Moi aussi. On pourrait tout lâcher pour vivre ici avec le squad, on ferait la fête tous les soirs, du snow toute la journée, et parfois on se retrouverait la nuit, toi et moi, à admirer la vue, une bouteille de champagne à la main, une clope dans l'autre, ce serait la belle vie. » Mon coeur se met à battre furieusement dans ma poitrine, il menace de s'échapper, de fondre, d'imploser. Parce que Kaleb, il a toujours eu ce don pour lire dans mes pensées, ce don pour lâcher des phrases qui me font tourner la tête. A tel point que j'en étais tombée amoureuse de lui, une fois. Et j'en avais jamais vraiment guérit, parce qu'on en guérit pas de ça. L'amour, ça se grave quelque part et ça s'efface plus. Et à chaque fois qu'on frotte l'endroit magique, les sentiments reviennent. Ca me fait plus mal que ce que j'aurais pensé de réouvrir cette blessure ouverte qu'est ma relation avec K. « Tu finirais par t'ennuyer... » ... Comme t'as fini par t'ennuyer avec moi. Et pourtant, il revient. Toujours. Ça finit jamais, il en veut toujours plus mais jamais assez. Et moi, j'en demande toujours trop. Ça peut pas marcher entre nous, c'est voué à l'échec. Et puis il rit. Et ça me retourne la tête, son rire. Ca m'enflamme le coeur. Je l'aime, bordel. Je l'aime. Et ça me fait sourire de l'entendre rire, pourtant au fond, j'ai bien envie de pleurer tellement je suis pathétique. On aurait cru que j'en avais fini avec lui, depuis le lycée. Et il me vole ma clope pendant un quart de seconde pour me la rendre. Il est comme ça K, il vole des trucs pour les rendre après. Comme mon coeur. Mais j'sais pas quoi en faire moi, des débris qu'il m'a rendu. « Qu'est-ce que t'as ? T'as l'air soucieuse. » Et il pose sa main froide contre ma cuisse. Il me donne des frissons, mais c'est pas parce que j'ai froid. Je baisse les yeux vers l'endroit qu'il vient de marquer au fer rouge, même si je peux pas le voir à travers le plaid, et puis ses doigts viennent trouver mon menton pour relever ma tête. Et je finis par croiser ses yeux bleus comme un ciel d'été. Je réponds pas à sa question, ma gorge est trop nouée, puis j'saurais pas quoi lui dire. "C'est ta faute, gros débile." ? Non, j'pourrais pas. C'est la dernière personne au monde à qui je pourrais me confier, parce que je sais comment il est, je le connais trop. Et puis, on a déjà eu cette conversation, rien n'a changé depuis. « Dis moi que t'en as pas envie. Dis moi d'arrêter et je le ferai. » Je serre les dents tandis qu'il couvre mon cou de baisers enflammés. Je sens sa main remonter jusqu'à un endroit plus intime pour le toucher du bout des doigts. Et putain, ce que j'ai envie de lui. « J'en ai pas envie. » Je finis par souffler à mi-voix. Parce que c'est faux. Et mon souffle saccadé me trahit surement. Ce dont j'ai pas envie, c'est de ce que je vais ressentir après. Ma main se pose sur la sienne pour l'éloigner du Saint Grâal qu'il aimerait atteindre. Mais je le lâche pas. Ma main reste posée sur la sienne. Parce qu'au fond, j'suis un peu maso, j'aime son contact, j'aime qu'il me touche. J'aime tout de lui. Même s'il me tue à petit feu. Même si après chacune de nos rencontres je me retrouve à rager en silence, en écrivant son nom sur des carnet pour le barrer ensuite. Même si je finis parfois par pleurer, parce que ça fait trop mal, son indifférence, son absence de sentiments, son absence d'attention. Il s'en fout de moi, tout ce qu'il l'intéresse c'est de pouvoir tirer son coup une fois de plus. Et j'dois me graver ça dans le crâne. Et arrêter de le laisser faire. « J'ai pas envie que tu me baises sur le canapé et qu'après tu me laisses toute seule jusqu'à la prochaine fois où t'auras envie de tirer ton coup avec une pétasse dans mon genre. J'veux plus jouer, K. Pas avec toi. » Et pourtant, quand je regarde son profil, j'ai qu'une envie, c'est lui sauter dessus. Bouffer ses petites lèvres d'enfoiré. Le déshabiller. Jouer avec sa putain de langue. Et puis qu'il me prenne. Sur une table, par terre, contre un mur. Sauvagement. Comme il sait si bien le faire. Et la lueur dans mon regard ne trompe personne.
Re: entre feu et glace ✻ marleen, Ven 28 Oct - 12:10
Il s'enivre de son odeur, la douceur de sa peau, l'enflamme de baisers le long de son cou gracieux tandis que sa main l'effleure, glisse, caresse le haut de sa cuisse, frôle le tissu délicat. Il sait qu'elle est réceptive, il le sent, il le sait. K se montre plus intrusif, sa bouche est plus pressante contre son cou, il se rapproche, l'incite à faire de même et... elle le repousse. Elle le repousse, trop brutalement pour qu'il comprenne. Kaleb n'est pas certain d'avoir bien entendu. Il pense que c'est un jeu, Leen veut corser les choses, cela attise encore plus son ardeur, mais elle garde sa main dans la sienne, détourne le visage lorsqu'il tente de l'embrasser à nouveau. Il soupire, ne se recule pas pour autant, se renfrogne un peu en écoutant la suite de ses propos. Alors, c'est comme ça qu'elle le voit ?! Comme un mec qui a juste besoin de tirer son coup. Comme un mec qui la considère seulement comme une vulgaire pétasse sans intérêt. Il a du mal à reconnaître les sentiments qui s'emparent de lui, la déception, la rage, la colère, la tristesse, tout s’emmêle. Il s'écarte de sa chaleur attractive, soupire à nouveau alors qu'il détourne le visage, perd son regard vers l'immensité du paysage. Il y a la pression de sa main posée sur la sienne qui le pousse à la réalité et il plonge son regard dans ses yeux couleur de pluie, qui l'attire, qui le charme, qui le pousse à revenir vers elle. Parce qu'il y lit cette même rage, ce même besoin, cette même envie. « Je ne joue pas, Leen. ». Est-ce que c'est vrai ? Est-ce que tout ça n'est pas qu'un jeu ? Il ne sait pas, il a l'impression de se perdre lui-même. Tout ce qu'il sait, c'est qu'il a envie d'elle. D'elle. Pas d'une autre.
« Il n'y a pas de jeu, il y a seulement toi et moi. », qu'il prononce alors qu'il saisit sa main qu'il dépose contre son torse. Kaleb s'empare de son visage, caresse doucement ses lèvres du bout de son pouce, ressent la chaleur de sa bouche affriolante alors que Leen reste stoïque. Il donnerait tout pour qu'elle réagisse, qu'elle se livre à ses baisers, à ses caresses, qu'elle l'embrasse, qu'elle le morde, qu'elle lui souffle de continuer, encore et encore, qu'elle le devance, qu'elle le domine et qu'elle s'abandonne aussi. Comme avant. Si seulement. Dans son regard, il y lit le désir et pourtant elle se refuse à lui. Il soupire, la relâche avec regret alors qu'il a qu'une seule envie, s'emparer d'elle. Mais elle ne veut pas. Il ne va pas la forcer, il n'est pas comme ça. Il la respecte. C'est Marleen. C'est Leen. Et pourtant, il y a un instant de silence, un instant où le temps s'arrête et où il n'est pas sûr de pouvoir vraiment se passer d'elle. Pas sûr de le vouloir. Où il s'apprête à l'embrasser, à lui prouver qu'il a envie d'elle, qu'elle a envie de lui et que rien d'autre n'a d'importance. Peu importe demain. Oublions demain. « Bonne nuit, Leen. ». Il n'arrive pas à croire qu'il a prononcé ses mots et pourtant, il continue sur cette lancée, embrasse sa joue avant d'enlever le plaid qui les entoure et de le reposer sur les épaules de celle qu'il désire plus que tout à cet instant précis. Elle a raison, rien ne changera demain. Elle veut trop, plus que ce qu'il a à lui offrir. Dommage qu'elle ne puisse pas se contenter de ce qu'ils ont déjà.
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Re: entre feu et glace ✻ marleen, Ven 28 Oct - 13:07
Leen & Kaleb
❛Entre feu et glace.❜
« Je ne joue pas, Leen. » Menteur, j'ai envie de lui hurler à la gueule. Tu t'fous bien de ma gueule, et j'tombe dans le panneau à chaque fois, c'est ça le pire. Il y a son sourire et son rire, qui me font tomber à la renverse, ses yeux dans lesquels je me perds, son corps qui m'excite rien qu'à le voir, même quand il est habillé, puis merde, ce regard qui me happe, qui me toise, qui m'enivre. « Il n'y a pas de jeu, il y a seulement toi et moi. » Et il prends ma main pour la poser contre son coeur que j'entend battre puissamment, ce qui pousse le mien à battre plus vite. Sa main est douce contre ma joue, il caresse mes lèvres avec son pouce que je me retiens de mordiller. J'bouge pas, j'dis rien. J'voudrais qu'il réagisse, qu'il me dise qu'il veut plus des autres filles, qu'y aura plus que moi. Mais j'sais au fond que c'est pas possible, que ça existe pas l'exclusivité. J'sais qu'on aura toujours envie de quelqu'un d'autre et qu'on peut pas se promettre des trucs qu'on tiendra pas. J'voudrais juste que son coeur soit à moi. Son corps, je m'en fous, il peut bien le donner à qui il veut. Mais son coeur, j'veux mettre une laisse dessus, l'enchaîner à moi. J'veux qu'il soit à moi K. Mais pourquoi il voudrait d'moi, lui ? J'ai rien à lui offrir. « Bonne nuit, Leen. » Son baiser sur ma joue laisse une trace brûlante. Il se casse, il m'laisse là. Mais pourquoi il est venu, bordel ? Pourquoi est-ce qu'il a fallut qu'il vienne me chauffer comme ça pour s'enfuir après parce qu'il peut pas assumer. Il peut rien assumer. Même pas de coucher avec moi en fait. Personne le sait. Personne. Il me repose le plaid dessus et je secoue la tête. Parce que j'suis trop conne. Il réussit à m'avoir à chaque fois, hein ? Il sait comment me piéger le salopard. Alors je me lève, je laisse le plaid tomber par terre, j'en aurais plus besoin. Et j'me jette dans ses bras. Mes lèvres cherchent les siennes avec ardeur. Et je lui mords la lèvre assez fort pour que notre baiser ai le goût du sang. J'ai envie de lui, mais j'ai aussi envie de lui faire du mal, de le frapper, de le griffer, de le mordre. J'ai envie qu'il souffre autant que j'vais souffrir.
Re: entre feu et glace ✻ marleen, Ven 28 Oct - 17:03
Peut-être que son geste est calculé, après tout. Peut-être qu'il fait ça pour la faire réagir. Il ne sait pas si ça va marcher. Tout ce qu'il sait, ce que même si il veut rester près d'elle, même si il a du mal à s'éloigner, il faut qu'il le fasse. Alors il lui repose le plaid sur ses frêles épaules, comme il l'aurait fait pour une simple amie ou pour sa sœur. Elle secoue la tête, K sait qu'il a marqué un point. Tout tourbillonne dans sa petite tête, il en est certain. Elle doit hésiter, se morfondre, tiraillée entre son désir et sa raison. Un dernier regard, puis il s'avance vers l'entrée du chalet. Il n'est pas sûr qu'elle va le suivre, il n'est pas sûr qu'elle capitule cette fois-ci. Leen semblait beaucoup plus résolue à résister à la tentation. Il s'accorde trois secondes. Une. Deux. Trois. Bruissement du plaid qui tombe sur le sol, il a gagné. Il se retourne, elle se jette sur lui, cherche ses lèvres avec fougue alors qu'il l'accueille avec un plaisir non dissimulé, laissant exploser le désir qu'il ressent pour elle et qu'elle a cherché à taire en se refusant à lui.
Il y a quelque chose de bestial dans ce baiser, elle se montre brutale, allant même jusqu'à lui mordre la lèvre beaucoup plus fort qu'à l'accoutumée, trop fort. Il rompt le baiser, porte sa main à la bouche pour toucher sa lèvre légèrement ensanglantée, et la regarde, perplexe. Elle est d'humeur sauvage, il peut l'être aussi. Il la pousse contre le mur du chalet, et retrouve ses lèvres avec ardeur alors que ses mains descendent le long de ses cuisses pour la soulever. Il sait que la sensation du bois n'est pas des plus agréable mais il se presse davantage, alors qu'elle ressent sans doute combien il veut la posséder, emprisonnant les mains de Leen pour éviter qu'elle se montre trop téméraire. Pas tout de suite. Il a chaud. Il a froid. Il a chaud surtout. Elle frissonne, de plaisir ou bien de froid, les deux peut-être. Alors il décide de la porter vers l'intérieur de la bâtisse, laissant derrière eux ce plaid et cette bouteille de champagne comme vestiges de cette soirée qu'elle avait commencé en solitaire et qu'ils finissent l'un contre l'autre.
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Re: entre feu et glace ✻ marleen, Dim 6 Nov - 0:11
Leen & Kaleb
❛Entre feu et glace.❜
Il s'arrête et porte la main à ses lèvres tandis qu'un petit sourire étire les miennes. Il me regarde, visiblement sans comprendre, pendant une demie seconde avant de venir me pousser contre le mur. Ses lèvres retrouvent le chemin des miennes et cette fois, j'me montre pas violente. J'ai été prise dans le feu de sa passion. Il m'a eue. Encore une fois. Ses mains chaudes glisse contre mon corps frissonnant dans la nuit et il me soulève de terre, me plaquant encore plus fort contre le mur. Mais j'le sens pas le mur. La seule chose que je sens, c'est l'intensité de son désir, la proximité affolante de nos deux corps, son souffle chaud contre ma peau glacée et pourtant brûlante. J'le veux, là, tout de suite. Comme je l'ai toujours voulu, comme j'le voudrais toujours. Et il m'empêche pourtant de le toucher. Il m'empêche d'aller plus loin. Il me fait patienter. J'veux pas patienter. J'veux pas avoir le temps de penser. Il finit par me porter à l'intérieur, et j'me dis que ce mec, j'arrêterais jamais de l'aimer. Plus j'le verrais, plus je tomberais amoureuse de lui, quoi que j'en dise, aussi fort que j'essaie de l'éloigner de moi, il aurait toujours ce don pour revenir au galop faire battre mon coeur. Et puis tout va trop vite. Il me pose sur un comptoir de la cuisine, on se déshabille comme si notre vie en dépendait, on se retrouve nus, face à face, dans le noir, parce qu'on a pas allumé la lumière et c'est très bien comme ça. Il peut pas voir les larmes qui roulent sur mes joues alors même que le plaisir que je ressens dépasse mes attentes, alors même qu'il réussit à me catapulter au septième ciel. J'pensais pas que c'était possible. De pleurer comme une gamine pendant un moment pareil. Surtout pas que ce serait possible pour moi. J'ai jamais pleuré devant lui. J'ai toujours pu me retenir, même si au fond j'suis sûre qu'il s'en doutais et qu'il s'en foutait. Ma main contre sa nuque, nos visages sont côte à côte et tandis que je soupire une dernière fois, je ne le laisse pas se retirer. J'peux pas le laisser me voir en pleurs, c'est carrément ridicule. C'est pas mon genre. Et j'veux surtout pas qu'il pense que j'suis une fille comme ça. Alors je le garde serré contre moi. T'en vas pas, j'voudrais lui crier. Au lieu de ça, j'essuie rapidement mes larmes avec ma main libre et j'en retiens d'autres, à tel point que ma gorge se serre douloureusement. Puis je me recule un peu pour voir les contours flous de son visage dans la pénombre. J'ai rien à lui dire. On a jamais rien à se dire, après des trucs comme ça. Je passe la main dans mes cheveux et prie pour qu'il s'en aille, qu'il se casse, qu'il me laisse pleurer pour la petite conne que je suis en paix. Pars pas, reste, j'sais pas ce que je veux. Mais j'veux qu'il fasse quelque chose. J'veux un signe.